Pendant les années 1950, la publicité s’écrit en couleurs. Comme une arme de séduction massive, elle use et abuse des ficelles colorées et de beaucoup d’humour. Dans la presse ou sur les supports commerciaux (affiches, plaquettes, etc.), photomontages et slogans à la typographie marquante composent une photographie publicitaire efficace et prégnante.
La photographie publicitaire naît vers 1928-1930. Elle progresse et se développe au rythme de l’évolution des techniques d’impression. Dans l’entredeux- guerres, les photographes sont de plus en plus sollicités par les entreprises. Les studios de photographe se spécialisent, se multiplient et répondent aux commandes qui affluent. La conquête du marché publicitaire n’est cependant pas acquise et l’illustration domine jusqu’en 1939.
C’est véritablement durant la décennie 1950 que se concrétise l’avènement de l’utilisation de la photographie dans les publicités pour la presse. Le développement de l’héliogravure industrielle engendre une révolution du secteur. Aussi appelée rotogravure, elle va permettre à la photographie de s’inviter librement dans les supports imprimés. Les photographes et les magazines raffolent de cette technique et de ses points forts : un contraste profond, une trame précise, des choix illimités de nuances, etc. La quadrichromie appliquée à l’héliogravure donne une force immédiate à l’image par son rendu d’une grande vivacité et ses teintes à la limite de la saturation. La retouche à la main parachève le résultat en accentuant le trait
et en gommant les imperfections.